Un certain soir de fin d'hiver

L'autre soir ce soir noir ou j'ai flirté avec le trottoir. Entouré, bien entouré, par mes amis, ceux que j'aimais à cette époque. J'ai perdu dans ma mémoire bon nombre de ces soirs, mais celui là, le salopard m'est resté. Je me revois tout vacillant à l'idée de rencontrer cette fille, ou plutôt de la rencontrer une fois de plus. Cette demoiselle aux cheveux dorées qui rappelaient le doux coin de l'italie où elle avait dû voir le jour. Le souvenir de tous ces préparatifs, de tout ce temps perdu, pour de si jolis yeux. Une douche, deux, un coup d'oeil dans mes cheveux, en fait trois, j'étais fin prêt physiquement. Mais alors quel foutoir dans ma tête, comme à mon habitude je n'étais plus maître de mes pensées, mon subconscient m'échappait, tout mon être prit de cette torpeur, encore une fois. Je ne me suis jamais revendiqué comme un grand tombeur, je n'ai jamais supporté ce jeu minable imposé durant lequel on s'attelle à montrer le "meilleur" de soi pour dévoiler le pire une fois la personne en notre possession. Mais ce soir là j'étais décidé. Pourquoi pas moi ? m'étais-je demandé connement. Je pris le chemin du bar où nous avions rendez vous pour fêter je ne sais quel évenement, ah si : La Saint patrick mais ça n'a que peu d'importance ou simplement le fait que cette nuit là c'est à la Guiness que j'ai offert mon corps et mon esprit. Bref, je partis décidé mon argent et ma détermination en poche. Je partis tout droit vers un idéal, comme un croisé encore certain qu'il reprendrait jérusalem et rentrerait sain et sauf chez lui. Le trajet me parut interminable, suite de minutes et de secondes se moquant de moi tout du long. Ce trajet ou même mes mains se mirent à trembler quelque peu pour bien détruire le peu de confiance en moi qu'il pouvait me rester. Cette garce arrive en retard ! Ce qui n'arrangea rien à mon état. Je la cherchais, je la voulais, je la désirais, elle me tuait.
Quand le miracle se produit, mais pas de ces miracles athées contemporain, non le vrai miracle, l'originel, le chrétien, sublimé par ses racines méditerranéennes. Elle était là, et elle avait pris avec elle son sourire. Ce sourire. Un sourire indescriptible, un de ceux qui vous réveille et fait ressortir toutes les bonnes choses auxquelles vous avez eut accès. Un sourire qu'on ne veut pas perdre. "Salou" me dit-elle d'un air désinvolte. Comme si son sourire pouvait faire disparaître l'anxiété qui me tenait ainsi que son retard, et bien elle était dans le vrai. Ma drogue était là.
Elle m'emmena avec elle, dans son monde, dans sa tête durant une soirée, une si courte soirée. Je ne pouvais plus concevoir, seulement recevoir, recevoir d'elle. Durant cet instant, ce moment de supplice où ma timidité et mon désir se livraient à un pugilat sanglant, elle ne cessait de sourire et de me promettre notre bonheur.
Le combat entre ma couardise et mon coeur fut rude et palpitant, mais ce dernier perdu la bataille et m'emmena dans sa chute. L'idylle se finit et je lui souhaitais une bonne nuit ainsi que toutes les conneries d'usage.
Je repris ma route tout en me mordant la lèvre inférieure qui avait le goût torréfiée de la Guiness. "Putain de leprechauns"

1 commentaire:

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